Retour en quelques mots sur l’Assemblée Générale de L’ESPER du 6 avril 2016

Mercredi 6 avril 2016 se tenait l’Assemblée Générale de L’ESPER au siège du Groupe MGEN. Plus de 70 représentants des organisations étaient présents et ont participé à cette journée. Retour sur cette journée en quelques mots et vidéos.

9h30 : Assemblée Générale extraordinaire L’ESPER

Suite à un travail collectif de deux ans, la réforme des cotisations, et les modifications statutaires qu’elle implique, ont été adoptées à l’unanimité. La commission de refonte des cotisations et Roger CRUCQ, trésorier, qui la préside, ont été salués pour ce travail, sa transparence et le caractère inclusif de la démarche.

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© Hervé THOUROUDE

10h30 : Assemblée Générale ordinaire de L’ESPER

Le reste de la matinée a été consacré à l’adoption des comptes 2015, l’orientation budgétaire 2016, le rapport d’activité et le rapport d’orientation. Cela a été l’occasion de faire un point sur les actions et réflexions menées cette année, et de dresser des perspectives de développement pour l’avenir. La déclinaison des accords-cadres de coopération était au cœur des actions de L’ESPER : l’exposition de L’ESPER présente dans toutes les régions, la déclinaison des accords-cadres et toutes les actions de sensibilisation en établissement.

14h00 : la conférence de L’ESPER « Peut-on faire ensemble sans vivre ensemble ? »

Première partie : Définition du vivre-ensemble

Benoit HAMON, ancien Ministre délégué à l’ESS et ancien Ministre de l’Education nationale signataire des deux accords-cadres de L’ESPER, Député des Yvelines, Lilian THuram, ancien footballeur et Président de la fondation Lilian THURAM et Florence ROBINE, Directrice  générale de l’enseignement scolaire, partenaire privilégiée des actions de L’ESPER en matière d’éducation à l’ESS, ont participé à la première table ronde de l’après-midi.

Les inégalités grandissantes dans la société donnent lieu parfois lieu à des discours prônant le repli sur soi et le rejet de l’autre, plutôt que de s’interroger sur les causes plus profondes de l’érosion de la cohésion sociale. Les invités de la première table ronde ont pu échanger autour des manières pour améliorer le dialogue citoyen et la transmission des valeurs de la République à l’école.

Voici quelques extraits des échanges qui ont eu lieu :

Florence ROBINE : « L’élève doit être au centre du système. L’ensemble de la communauté éducative doit être impliquée, c’est-à-dire !es enseignants, les parents, les associations d’éducation populaire et les citoyens volontaires. »

Lilian THURAM : « Il ne faut pas dire aux enfants de faire ensemble. Il faut leur faire comprendre l’intérêt qu’ils ont à le faire. Que cela va leur permettre d’avoir accès aux mêmes opportunités. Si des enfants sentent qu’ils n’auront pas les mêmes opportunités, il va être très compliqué de les amener à travailler ensemble. […] Le faire ensemble est avant tout apprendre à se connaitre et vendre l’idée que chacun de nous, chacun de vous, vous aurez les mêmes opportunités. Le vivre ensemble c’est apprendre à se connaitre et bien souvent on ne prend pas le temps de comprendre le conditionnement de la personne qui est en face de nous. »

Benoit HAMON : « Une question taraude aujourd’hui la société : La question identitaire prime-t-elle sur la question sociale ? Je pense que la question identitaire ne doit pas primer sur la question sociale […]. Si c’est le cas la question sera « Qu’est-ce qu’être français ? » ou « Qui sommes-nous ». A l’inverse si la question sociale prime la question est « Comment pouvons-nous faire ensemble ? » et ça n’a pas du tout la même importance sur l’organisation du débat public et de la République. »

Voir l’intégralité de la première table ronde : 1ère partie et 2ème partie

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© Hervé THOUROUDE

 

Seconde partie : le vivre ensemble dans les pratiques quotidiennes et expériences de sensibilisation à l’ESS

Fabien AUDY, enseignant de SVT en collège, porteur de projets citoyens en classe, Florian BARES, créateur et animateur de la Junior Coopérative de la CRESS Limousin, Sandrine ROSPABE, Economiste, auteure de différents travaux sur l’Education à l’ESS et ces expérimentations concrètes de transmission des valeurs de l’ESS, ont rejoint les tribunes pour présenter les actions de sensibilisation à l’ESS.

Fabien AUDY « C’est un peu nouveau pour moi (Mon ESS à l’Ecole) de laisser de plus en plus de place aux élèves dans la création et à leur esprit d’initiative. Ils en ont plus en primaire, une fois arrivé au collège ils perdent de l’autonomie, ils redeviennent petits. L’objectif avec les collègues avec lesquels je développe ce projet, est de faire acquérir aux enfants des connaissances mais au-delà de ça, des savoir-faire, un savoir-être  et développent un esprit d’initiative et d’engagement. »

Florian BARES « L’enjeu pour moi c’est de leur montrer qu’ils sont acteurs de leur territoire, qu’ils peuvent prendre leurs décisions ensemble pour régler leur propre problèmes. De leur ouvrir le champ des possibles, pour ne pas leur faire attendre tout de l’institution. S’ils veulent faire des choses, ils peuvent faire des choses, c’est ça qui est important pour moi. »

Sandrine ROSPABE «  La définition que je donne à l’éducation à l’ESS, c’est un processus pédagogique, qui s’inscrit dans le temps, d’informer, comprendre, agir. Dans l’agir on a le faire ensemble qui vise à une vision critique des enjeux et des polémiques actuelles pour s’engager dans la construction d’une économie plus humaine […]. Les expérimentations que je mène doivent mener à des situations d’empowerment des jeunes, de leur permettre une capacité d’agir. »

Voir l’intégralité de la table ronde

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© Hervé THOUROUDE

Retrouvez cet article parmi les autres nouvelles de la dernière Newsletter de L’ESPER en cliquant Newsletter de L’ESPER n°8 – Avril 2016.