42ème congrès de la Fédération APAJH : Engagement et vigilance pour les personnes en situation de handicap

Les 21, 22 et 23 juin se tenait le 42ème congrès de l’APAJH à Narbonne (Aude). Projet associatif 2018-2023, texte « société inclusive » et motion d’orientation ont été adoptés à l’unanimité par les délégués mandatés.

Deux textes qui inscrivent l’APAJH dans l’évolution de l’accompagnement des personnes en situation de handicap

Le Projet associatif 2018-2023, discuté et amendé lors des ateliers du congrès APAJH, sera porté par les associations APAJH pour les cinq prochaines années. Il dépasse le précédent Projet associatif pour un accompagnement toujours plus cousu-main prenant en considération la parole, les attentes et besoins des personnes en situation de handicap. Ce texte ancre l’action de l’APAJH dans son environnement social et politique et introduit également deux points importants : l’expertise des personnes et des proches aidants et la notion de pair-aidance.
La société inclusive a également été au cœur des débats, avec un texte qui a vocation à devenir une plateforme de revendications APAJH pour un réel parcours inclusif. Être des citoyens à part entière c’est exercer ses choix de vie et bénéficier des adaptations et des accompagnements spécialisés rendant la société universellement accessible.

L’APAJH reste vigilante face aux décisions du gouvernement

Sophie Cluzel, Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargée des Personnes handicapées, était présente le vendredi 22 juin. A la tribune, elle a rappelé les premières mesures prises par le gouvernement pour les personnes en situation de handicap et a insisté sur le nécessaire travail commun avec les associations.

Jean-Louis Garcia, président de la Fédération APAJH, l’avait accueillie à travers un discours comme un bilan de la première année de mandat d’Emmanuel Macron et de son gouvernement. S’il a salué quelques avancées, comme le rattachement du Secrétariat d’Etat à Matignon, il a insisté sur les reculs pour les plus faibles, y compris les personnes en situation de handicap, notamment l’article 18 de la loi ELAN « un mauvais coup, un recul historique, une régression sociale majeure ». Jean-Louis Garcia a également regretté le peu de concertation entre le gouvernement et les associations représentatives des personnes en situation de handicap, et a tenu à rappeler que « [l’]expertise [de l’APAJH] est à disposition » de la ministre, et que ce travail ensemble était nécessaire pour « garantir la juste place » des personnes en situation de handicap.