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Convention citoyenne sur les temps de l’enfant

Le rapport de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant est sorti fin novembre 2025. Cette convention émane d’une demande du Président de la République au Conseil économique, social et environnemental (CESE), le 2 mai 2025, à travers la question : « Comment mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants afin qu’ils soient plus favorables à leurs apprentissages, à leur développement et à leur santé ? ». Cette convention vise donc à repenser et assurer une continuité entre les temps périscolaires, scolaires, extrascolaires et les « temps libres seuls » des enfants âgé-es de 3 à 18 ans.

Afin de représenter démocratiquement l’avis général, la Convention s’est organisée comme suit :

  • 133 citoyen-nes âgé-es de 19 à 83 ans issu-es de toutes catégories socioprofessionnelles ont été tirés au sort sur tout le territoire
  • Ils et elles se sont réuni-es 7 fois durant 3 jours entre juin et novembre 2025 (21 jours au total) pour construire une connaissance commune des sujets et établir des propositions concrètes
  • Par ailleurs, 2 dispositifs de participation citoyenne ont complété les réflexions pour prendre en compte la parole des personnes concernées : un panel de 20 adolescent-es (âgé-es de 12 à 17 ans) s’est réuni deux fois afin de remettre un rapport et une trentaine d’ateliers ont été organisés pour prendre en compte les spécificités territoriales, notamment avec des enfants de 6 à 12 ans.

Partant du constat que les temps de l’enfant sont inadaptés à leurs besoins (articulation actuelle de ces temps construite autour de contraintes extérieures ; inadaptation du rythme scolaire à leur fonctionnement biologique ; temps libre trop limité ; mise sous pression due aux nombreuses injonctions sociétales à la productivité et la performance ; fragilisation de l’ensemble de la chaîne éducative par le manque de moyens financiers et humains), la Convention formule les 20 propositions suivantes :

Pour l’heure, la classe politique a très peu réagi au rapport ; en particulier, aucune déclaration n’est à noter de la part d’Emmanuel Macron, qui avait pourtant commandé cette Convention, ni du premier ministre Sébastien Lecornu et d’Edouard Geffray, ministre de l’éducation nationale.  Dans un article publié par Alternatives Economiques, Philippe Watrelot analyse que ce climat d’indifférence rappelle celui de la dernière réforme sur le sujet, datant de 2013 et portée à l’époque par Vincent Peillon. Elle s’était en effet « fracassée sur les résistances des syndicats, [d’une partie des enseignant-es] et la mauvaise volonté d’une bonne partie des communes » car elle impliquait des frais supplémentaires, impossibles à envisager dans un contexte paradoxal de contraintes budgétaires. « Douze ans après, la revalorisation est toujours « sur la table ». Les conditions d’exercice du métier n’ont fait que se dégrader. […] La convention [actuelle] serait vouée à l’échec, car elle sera confrontée aux contraintes et aux pressions de toutes sortes. »

C’est effectivement ce qui semble se profiler au vu des réactions syndicales. Bien que les syndicats se rallient aux constats de la Convention et souhaitent que les parlementaires et les exécutifs en prennent acte dans le cadre des décisions politiques à venir, notamment celles concernant le budget, ils alertent sur les incohérences.

Compte tenu du contexte budgétaire actuel, de la réalité des moyens et des conditions de travail des acteurs éducatifs, les propositions ne peuvent pas s’envisager de manière effective (SE-UNSA, SGEN-CFDT).

SNES-FSU dénonce également une potentielle aggravation des inégalités territoriales et sociales que peuvent engendrer ces propositions, notamment avec le risque d’externalisation des activités « pratiques » hors du cadre des enseignements. La mise en place de ces activités dépendrait en effet, des associations disponibles localement et des ressources financières des territoires.

« Mises bout à bout, les propositions de la Convention […] mèneraient à une impasse organisationnelle. Elles dessineraient surtout une École au rabais alors que jamais n’a été aussi fort l’enjeu démocratique de transmettre une culture commune, solide et diversifiée, à toutes et tous les élèves, celle qui leur permettra d’être les citoyen·nes éclairé·es d’un monde de plus en plus complexe. » (SNES -SFU)     


Fin du dispositif SNU

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