Dans ces temps de fortes incertitudes politique et institutionnelle, une réalité reste immuable : l’absence de mixité sociale dans nos établissements scolaires. Un entre-soi fortement produit par des établissements scolaires privés, puisque bien que subventionnés par l’État, le recrutement de leurs élèves n’est soumis à aucune obligation. Les chiffres sont éloquents : 1 élève sur 5 est scolarisé dans l’enseignement privé, mais cette proportion est de 16% dans les familles socialement défavorisées contre 34% dans les familles favorisées.
Dans un contexte de reproduction des inégalités sociales en milieu scolaire (qui ne résulte pas que de la ségrégation résidentielle), une seule issue : tenter de résister collectivement, échapper à la fatalité, en mettant en œuvre dans des espaces et des temps – certes limités – un projet de société plus juste, plus durable, plus solidaire.
Pour que 2025 nous permettent – élèves, acteur·ices éducatif·ves et de l’ESS – de nous émanciper collectivement !
Bonne année à toutes et tous.
Sylve EMSELLEM, Déléguée nationale de L’ESPER