L’Ecole inclusive telle que définie par le gouvernement » vise à assurer une scolarisation de qualité pour tous les élèves de la maternelle au lycée par la prise en compte de leurs singularités et de leurs besoins éducatifs particuliers ». Comme le souligne le dossier de septembre 2023 d’Alternatives Economiques « Mon Ecole va craquer ! L’Etat l’abandonne, le privé la convoite », il ne semble pas s’en donner les moyens :
- Une dépense intérieure d’éducation de moins de 6.8% du PIB en 2021, soit la même qu’en 1982.
- Des réformes récentes qui suscitent l’incompréhension, comme le retrait des mathématiques du tronc commun au lycée et la réforme du lycée professionnel.
- Un salaire enseignant qui stagne malgré les promesses présidentielles, les revalorisations restant inférieures à l’inflation et étant très dépendantes du Pacte. On demande donc un travail supplémentaire à l’enseignant (que ce soit en termes de remplacements de collègues, de suivi personnalisé des élèves ou encore d’accompagnements périscolaires). Par ailleurs, le salaire moyen des enseignants du public s’élève à 2710 euros net par mois, pour un temps de travail de plus de quarante heures par semaine hors vacances scolaires. Les enseignants français sont à ce titre les plus mal lotis d’Europe.
- Un métier de moins en moins attractif, avec plus de 4000 postes vacants en 2022.
- Une ségrégation sociale, notamment dans le privé avec plus de 55% d’élèves issus des catégories sociales favorisées et très favorisée inscrits dans des établissements privés sous contrat en 2021.
Le 18 septembre, c’est sur cette thématique que les organisations syndicales étaient reçues par le ministère.
A l’issue de la réunion le ministère a annoncé le calendrier de mise en œuvre des mesures actées par la Conférence Nationale du Handicap en avril dernier comme la mise en place du statut d’emploi des ARE et la transformation des PIAL en pôle d’appui à la scolarité.
Le retour qu’en font (entre autres) l’UNSA Education, la F.S.U et la SGEN-CFDT, syndicats membres de L’ESPER :