C’est officiel, le 19 septembre, Sébastien Lecornu (démissionnaire du Ministère des Armées et nommé Premier Ministre le 9 septembre) a annoncé la « mise en extinction » du Service National Universel (SNU) au 1er janvier 2026.
En expérimentation depuis 2019, ce dispositif porté par l’Élysée et sous la double tutelle du Ministère des Armées et de celui de l’Éducation Nationale devait se généraliser en 2026 (comme annoncé sous le gouvernement de Gabriel Attal). Il était actuellement destiné aux jeunes de 15 à 17 ans volontaires pour y participer et était présenté comme un symbole « d’engagement et de cohésion nationale ».
Bien que l’expérimentation ait été dénoncée rapidement par de nombreux syndicats (dont UNSA Education et SGEN CFDT), des organismes associatifs (voir l’article de L’ESPER en septembre 2024) et différents partis politiques, le bilan de cette expérimentation est peu efficient ! La cours des comptes estime entre 3,5 à 5 milliards d’euro dépensés par an (bien loin des 2 milliards prévus) et prélevés sur le budget de l’Éducation Nationale alors même que les conditions de travail au sein de l’École sont de plus en plus austères. D’un point de vue « adhésion des jeunes », l’objectif était loin d’être atteint également : le gouvernement prévoyait 66.000 jeunes en 2025, mais seuls 35.700 se sont inscrits à l’automne 2024.
Réelle fin pour le SNU ? Pas tout à fait, Sébastien Lecornu évoque la création d’un “service militaire volontaire” (SMV) pour remplacer le SNU. Les objectifs et moyens concrets pour le déployer sont encore flous, mais dénotent la continuité des politiques menées ces dernières années pour renforcer les moyens militaires de l’Etat.