Interview du correspondant régional de L’ESPER en Pays de La Loire – l’accompagnement des élèves de 3ème du collège Milcendeau (85)

Dans le cadre de ses missions de correspondant L’ESPER Pays de la Loire, Didier Brouard est intervenu aux côtés de Laura Cunchinabé du pôle ESS Vendée, au sein du collège Milcendeau de Challans. Didier Brouard est également élu Mgen 85 et ambassadeur ESS Vyv Pays de la Loire. Nous l’avons interrogé sur les deux séances qu’il a co-animé en ce début d’année.

Depuis 2 ans, L’ESPER et la CRESS accompagnent la classe de 3ème du collège Milcendeau dans le cadre du dispositif « Mon ESS à l’Ecole ». 

Quelles interventions avez-vous menées ?

Je suis intervenu avec Laura, du pôle ESS Vendée, avec qui nous avons préparé et animé les deux séances.

Nous avons d’abord mené une séance de découverte de l’ESS basée sur :

– la vidéo de l’Occe « L’ESS à l’école, c’est quoi ? » permettant d’identifier et discuter les valeurs et principes de l’ESS

– le jeu des logos pour que les élèves saisissent la présence des structures de l’ESS autour d’elles et eux.

Pour les élèves, le fonctionnement et les principes leur semblent naturels. Comme souvent, les associations leurs sont également plus familières que les coopératives ou les mutuelles.

Lors de notre seconde intervention, nous avons animé un atelier d’émergence d’idées avec la volonté de les faire travailler en groupe sur la base des Objectifs de Développement Durable. Nous avons utilisé le photolangage sur les ODD du livret pédagogique « En route vers 2030 » d’Éco-École et avons demandé aux élèves de se répartir en petits groupes : chacun a pris deux photos, a expliqué les raisons des choix, l’a rattaché à un ODD. Les élèves ont ensuite voté par système de gommette pour choisir un seul ODD : « Consommation et production responsables » pour travailler autour de la problématique des déchets.  Nous les avons ensuite questionnés « Et si vous aviez une baquette magique ? », « Et si vous aviez deux euros ? », « Et si vous aviez 5 minutes ? ». Ces phrases présentent l’intérêt de sortir du « yakafokon » et de rechercher des solutions concrètes à leurs mains au sein de leur collège : cantine, poubelle de tri…

Comment les élèves ont réagi ? Qu’ont-ils appris, selon vous ?

Il y a eu une très forte participation, chaque élève a trouvé sa place. La forte présence de l’équipe enseignante (5 enseignants) lors de ces deux interventions leur a également permis de percevoir l’intérêt du projet.

Parmi les éléments repris dans le jeu, celui qui a le plus marqué les élèves (mais aussi les enseignants) est le fait que toutes les secondes dans le monde, on jette l’équivalent de 10 éléphants et qu’ils pouvaient à leur niveau être aussi acteur. Il y a eu des recherches de solutions : sortir du collège nettoyer le quartier.. l’émergence de propositions citoyennes !

Quels ont été les retours de l’équipe éducative ?

L’équipe éducative est très mobilisée dans l’accompagnement du projet, qui était présente lors de deux interventions. L’équipe est notamment composée d’une enseignante de physique-chimie, d’anglais, français et de technologie. Les enseignants étaient très contents de l’implication et des réactions des élèves et de les voir évoluer en petits collectifs.

Qu’est-ce que ça vous a apporté d’intervenir en classe ?

C’est toujours un moment de joie et de bonheur de voir fonctionner des groupes autour de sujets de l’ESS pour qui c’est une total découverte. L’utilisation des outils pédagogiques (vidéo de l’Occe, photolangage sur les ODD) sont de bons appuis. Concernant la vidéo, les élèves ont perçu le fond et pas la forme. Le fait de s’appuyer sur une méthodologie et des outils, sont la clé du succès. Cela permet d’arriver auprès des enseignants avec un bagage : L’ESPER, c’est des outils éprouvés mis en œuvre par des bénévoles formés et engagés.

Quelles suites vont donner les élèves au projet ?

Les élèves vont continuer à travailler sur ces sujets.. l’idée était de ne pas être directif de manière à ce que ce soit de l’émergence d’idées et non « on a pensé que vous pourriez travaillé la dessus ». A suivre donc… !

Un dernier mot ?

L’indicateur de réussite, c’est que cette année les enseignants se soient réengagés dans le dispositif « Mon ESS à l’Ecole ». On a hâte de voir la manière dont ce projet émergent va prendre forme avec les élèves et le collectif d’enseignants. Et bien sûr de les retrouver l’année prochaine. La tâche n’est pas achevée !

Plus d’informations sur le dispositif « Mon ESS à l’Ecole »