Tribune collective avec L’ESPER – Programmes de sciences économiques et sociales : « Aucune place n’est faite ni aux réalités de l’économie sociale et solidaire, ni à ses modèles »

Sept collectifs de professionnels et d’enseignants-chercheurs de l’économie sociale et solidaire s’élèvent, dans une tribune au « Monde », contre l’absence de ce secteur d’activité dans les propositions de nouveaux programmes de sciences économiques et sociales au lycée.

Par Collectif Publié le 30 janvier 2019 à 17h18 – Mis à jour le 30 janvier 2019 à 17h18

Programmes de sciences économiques et sociales :

« Aucune place n’est faite ni aux réalités de l’économie sociale et solidaire,

ni à ses modèles »

« L’absence de l’ESS parmi les savoirs fondamentaux en SES n’est malheureusement pas une surprise. Car son intégration suppose de revoir profondément l’enseignement de l’économie au lycée » (Le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer en janvier 2018). STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Tribune. Dans le cadre de la réforme du baccalauréat et du lycée annoncée le 14 février 2018, le groupe d’experts chargé d’élaborer des propositions de nouveaux programmes de sciences économiques et sociales (SES) a fait connaître le 15 octobre 2018 ses premières conclusions pour l’enseignement hebdomadaire d’une heure et demie en seconde et de quatre heures en première. Les six heures prévues pour la classe de terminale sont encore en chantier.

Pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) comme pour les enseignants-chercheurs spécialistes de ce domaine, rien de nouveau sous le soleil à la lecture de ces premières propositions. Comme hier, aucune place n’est faite ni aux réalités de l’ESS, qui compte pourtant 10,3 % des emplois au niveau national ou 3 millions de coopératives dans le monde, ni à ses modèles pourtant enseignés dans une dizaine de chaires universitaires en France. Cette lacune est en contradiction flagrante avec l’objectif affiché par la lettre de saisine du Conseil supérieur des programmes du 28 février 2018, où le ministre de l’éducation nationale stipule que les lycéens doivent « comprendre le monde dans lequel ils vivent ».

Dans le champ des sciences économiques et sociales, et en particulier en économie, le monde dans lequel vivent les lycéens est de plus en plus marqué par la question de la transition écologique. La COP 21 et l’accord de Paris de 2016 n’ont-ils pas été un événement majeur ? […]

Pour lire l’ensemble de l’article, rendez-vous sur le site du Monde : www.lemonde.fr