Les 27 et 28 septembre 2022, 40 personnes se sont réunies pour participer aux journées de rentrée de L’ESPER, parmi elles, des correspondants régionaux, des administrateurs, des représentants des 44 organisations membres de L’ESPER et des partenaires.
Au programme :
Mardi 27 septembre – formation
Les correspondants régionaux de L’ESPER ont travaillé sur la coopération à l’Ecole avec l’OCCE, l’émergence de projet dans le cadre de « Mon ESS à l’Ecole » ainsi que sur le rôle des collectivités territoriales dans la « Semaine de l’ESS à l’Ecole. »
Zoom sur l’atelier sur la coopération animé par l’OCCE
Objectifs :
- Présenter l’OCCE
- Vivre un dispositif coopératif pour s’interroger sur les composantes de la coopération, les outils de la coopération en classe et les liens entre coopérative scolaire et valeurs de l’ESS
En introduction, les animatrices de l’OCCE du 95 et du 92 ont rappelé que la question de la coopération traverse tous les moments scolaires (informels, formels) et qu’elle est à la fois un levier de l’apprentissage et un moteur d’engagement des élèves.
Animation de « travail d’experts » : Des documents aux thématiques proches sont distribués aux participants, ils les consultent et s’en emparent lors d’une phase individuelle, puis en échangent avec des participants qui ont eu les mêmes documents afin d’entendre les retours de chacun, puis avec des participants qui ont eu des documents différents afin de compléter l’apport de connaissances. Une restitution a lieu en grand groupe.
A travers cette animation, les correspondants régionaux de L’ESPER se sont appropriés des notions sur la coopération en classe et ont découvert un outil qui fait vivre la coopération.
Mercredi 28 septembre – conférence et atelier
Lors de la matinée, deux interventions se sont succédées : Thierry Cadart puis Charlotte Siney-Lange et l’après-midi, administrateurs et correspondants régionaux ont réfléchi ensemble à la structuration et l’animation territoriale de L’ESPER dans 5 ans.
Zoom sur l’intervention de Thierry Cadart
Thierry Cadart – Enseignant, ancien secrétaire général du SGEN-CFDT, ancien secrétaire nationale de la CFDT, il siège aujourd’hui au CESE à la section de l’éducation, de la culture et de la communication.
Comment renforcer la participation à l’élection, au sein des organisations syndicales, professionnelles, des associations, en milieu scolaire et universitaire ? Quels leviers à la mobilisation ? Quelles préconisations ?
Contexte de l’élaboration de cet avis
« Le CESE est une instance dont la seule vocation est consultative. Le CESE peut être saisi par le gouvernement et par les assemblées. Dans ce cadre, en juin 2021, le président de l’Assemblée Nationale a saisi le CESE pour qu’il travaille la question de la participation aux élections de la vie quotidienne (instances démocratiques) hors vie politique.
Le premier constat est qu’en France, les personnes sont sollicitées pour donner leur avis mais très souvent ne participent finalement pas aux votes, élections… Pour un citoyen qui amené à se prononcer par le vote, se prononçait réellement, cela permettrait d’avoir un vrai continuum démocratique. Par ailleurs, il y a du commun dans tous les appels à participation d’où l’intérêt de travailler cette question.
Dans le cadre de cette commission temporaire, le CESE a fonctionné de la façon suivante : 5000 participations ont été recueillies via une plateforme qui posait par exemple les questions suivantes : Êtes-vous appelé à voter ? Si oui, le faites-vous ? etc.
Déterminants de la participation
- Sens et enjeux : le vote perçu comme un rituel auquel on est appelés est en train de disparaître. Il est nécessaire de faire comprendre l’importance et le sens du vote aux personnes en développant la capacité de ces personnes à se sentir parties prenantes des organismes qui les appellent à voter.
- Formation et information
- Impact réel de mon vote/Redevabilité : il est essentiel que la personne ait une connaissance et une compréhension assez précises de l’impact de son vote.
Leviers de mobilisation
Le CESE a fait vingt-huit préconisations aux organisations, aux pouvoirs publics et à lui-même. Parmi elles :
- Développer des démarches inclusives : par exemples, les adhérents MGEN sont invités à participer aux actions de prévention ou autres.
- Être exemplaire : par exemple, le monde associatif s’est engagé à limiter le nombre de mandats renouvelables pour le président.
- Renforcer les enjeux : nécessité d’accepter qu’il y ait des votes compliqués, cela n’est pas un signe d’affaiblissement mais de renforcement et de démocratie vivante.
- Faciliter l’engagement : nécessité d’être attentif à la fracture territoriale et numérique : en n’y prêtant pas attention, l’engagement de certaines personnes finit par être négligé.
Préconisations dans le milieu scolaire :
Il faut renforcer les méthodes actives en pédagogie, c’est par la pratique que les jeunes peuvent apprendre et comprendre ce qui se joue dans le fonctionnement démocratique. Cet apprentissage doit être continu tout au long de la scolarité. On peut dès le plus jeune âge faire participer les élèves aux décisions (par exemple : le conseil d’élèves dans les coopératives scolaires porté par l’OCCE)
Les acteurs de la démocratie sont les délégués de classe, il y a une tendance à mettre en place d’autres dispositifs pour contourner leur fonction.
Il est nécessaire de rendre visible le continuum démocratique, le dispositif « Mon ESS à l’Ecole » en permettant de faire du lien avec l’extérieur permet aux élèves de comprendre que les questionnements que l’on peut avoir sur la démocratie dans la classe, dans le cadre d’un projet pédagogique sont des questionnements réels, qu’ils retrouveront très certainement dans leur vie professionnelle. »
Pour en savoir plus :